Stéphane Hessel écrivait «Indignez-vous». Neus Viala nous le dit par l’image et on en garde la trace.
Au fil de ses documentaires, «andando despasito», cheminant pas à pas, franchissant des frontières, on se laisse porter par le «forte» des sujets abordés.
La portée est à portée de main. Les notes viennent s’y poser et s’y accrocher comme des points d’interrogation. La mélodie s’impose toujours dans la discrétion comme le ferait le flou d’un fond d’écran.
Dans le documentaire «Contre les murs» les touches blanches et noires du piano se faufilent entre le bruit des voitures et le vacarme des avions qui décollent. Les notes s’accrochent désespérément à la clé «du» sol, aux couleurs harmoniques de nos racines, aux accords de nos mélodies intérieures.
On est pris comme dans une grille de jazz où l’improvisation devient difficile. Pourtant des lignes musicales sont toujours possibles, le morceau n’est jamais terminé…
Souvent les témoignages se suffisent à eux-mêmes. Dans un bruyant silence, les ombres chinoises éclairent nos consciences.
Après le film «Manuel Azaňa, une vie pour la République», Neus Viala m’a fait confiance à nouveau pour la musique de ce documentaire. Je ne sais pas si ma façon de jouer à changé, ce dont je suis sûr c’est que «Contre les murs» a modifié ma façon de penser…
